10.2.09

Transju 50 km CT : la course d’Ln, l’épopée de Philippe.


Notre ami Meumeu avait du flairer la galère, cloué au lit avec beaucoup de fièvre il échappait à l’épreuve (décu, il a beaucoup pensé à nous). Arrivée aux Rousses de bonne heure, dossards, puis pêche aux infos... Non seulement on ne savait pas quelle couleur mettre sous nos skis, mais on ne pouvait toujours pas déterminer quel type de fart utiliser : klyster ou poussette ?? Peu à peu les alentours s’animent et chacun essaye son idée... sans que personne ne semble trouver de recette miracle. Première tentative pour nous : start universel silver : wide, essai d’Ln ça givre illico : défartage. Certains essaient des poussettes, des autres des micropores... tout le monde fait une mine plutôt déconfite : il a pas mal neigé, c’est ultra humide, la neige se compacte et glace rapidement dans les traces... vrai casse tête. Les seuls qui rigolent sont ceux qui ont décidé de partir avec des écailles. Nouvelle tentative : violet extra de chez swix, recouvert de violet 0° ?? pas terrible, mais se sera notre choix de départ. L’erreur sera de ne pas retirer la base de klyster bleu sous nos skis et de recouvrir avec les poussettes... on apprend toujours à ses dépends ! Départ : 15” impressionnantes d’un flot humain, puis en quatrième ligne ça se gâte : ralentissement général, chute devant, chute, chute derrière : “la caisse sur le chien 1°” : vite se sauver de cette brocante de coureurs, de skis, de batons, de bonnets. Ln doit être déjà loin. Rien de cassé, cette fois c’est parti : un joli serpent se dessine déjà (loin) devant moi, je profite de ces instants où les coureurs s’étirent et trouvent leur train. Jusque là ça va ! L’accroche est pas impérissable dans les zones glacées, mais ça va aller : “c’est dans la tête” le fartage : soyons optimistes. Balade bucolique jusqu’à Bois d’Amont, avec le moral du condamné le matin de son exécution : devant moi le Risoux ! Un p’tit thé, et c’est parti : pas bien vite mais régulièrement, j’avale les lacets de la montée, l’accroche est correcte, j’arrive surpris au sommet et la traversée du massif du Risoux sera la partie la plus agréable de cette longue journée. Descente sur Bellefontaine avec mon style tout en relachement (!), salut à Béné qui est là, surprise de me trouver toujours vivant. “Ça botte”,... Et en effet ça va botter, tout le reste du temps... arrêts toutes les 10 ou 15 minutes pour gratter les skis 5 à 6 cm de neige glacée était accumulée sous les skis, de vrais sabots à talons. A ce tarif là, “caisse sur le chien” 2°, puis 3°, celle-çi fut fatale à mon ski gauche qui casse net à 30 cm de la spatule : “des beaux skis nickels prêtés par Gilles la veille : merci Gilles, va pas être très content Gilles !”. Et quant tu es à 2 km du Pré Poncet avec ton ski tout pété, ben t’as pas l’air bien malin... Arrivée à la “va comme j’te pousse” au ravito : Béné est là, elle me donne une autre paire de ski qui étaient dans la voiture, sans fart : ça botte plus, mais ça n’accroche pas du tout non plus ! Ln doit être à l’arrivée devant une boisson chaude... Canard, glisse, poussée simultanée... tout y passe, le tobogan sous la route de Chaux Neuve m’engloutit, même pas tombé dans la descente, juste sur le plat juste après ! Grands moments de solitude... Il neige toujours, peu à peu, le village de Mouthe apparaît au loin, quelques poussées plus tard et en presque 5 heures je franchis la ligne sous les encouragements d’Ln et Béné : petite photo souvenir à l’arrivée, pour ma première course de ski, j’ai eu ma dose d’aventure... pas besoin d’aller bien loin. Ln finit 21° fille et 3° V1 toujours avec le sourire : félicitations. Bon Meumeu, peut-être à l’an prochain avec Dom et Tof... et une nouvelle paire de skis ! Philippe.